Pérou et Bolivie 2004

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Sterne inca (Photo Bernard Guibert)

 

 

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Le Pérou et la Bolivie dans le monde

 

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Notre trajet au Pérou (en pointillés, les trajets en avion)

 

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Notre trajet au Pérou (en pointillés, les trajets en avion)

 

Dates : du 4 au 24 août 2004.

 Géographie et climat : Le Pérou est approximativement deux fois et demie plus grand que la France. La côte, le long de l’Océan Pacifique est une longue bande désertique sur laquelle se trouve la capitale, Lima, une mégalopole de près de 8 millions d’habitants. A l’intérieur des terres, la Cordillère des Andes qui culmine à 6768 m au mont Huascaran se divise en 3 sierras. L’Altiplano est un vaste plateau venteux et assez frais qui déborde largement sur la Bolivie et sur lequel est situé le lac navigable le plus haut du monde, le Lac Titicaca. Plus à l’est, c’est le domaine de la selva, une vaste zone de forêt amazonienne, située à une altitude plus basse.

La Bolivie est deux fois plus grande que la France et n’a pas d’accès à la mer. C’est un pays de hautes montagnes.

 La température dépend de la saison mais surtout de l’altitude et il faut oublier nos notions d’été et d’hiver. Il y a une saison sèche, qui devrait s’appeler l’hiver car nous sommes dans l’hémisphère sud. En fait, on l’appelle verano, c’est-à-dire été. La saison humide qui a lieu pendant notre hiver, et qui devrait correspondre à l’été s’appelle invierno, c’est-à-dire hiver. En revanche, ceci n’est pas vrai pour les régions situées sur la côte du Pacifique. Lors de notre séjour, nous n’avons connu qu’une journée légèrement pluvieuse. Le temps était souvent couvert le long de la côte et la luminosité était réduite par la garua, une espèce de crachin qui est très fréquent à cette époque de l’année. Les températures, de l’ordre de 5°C le matin ou le soir sur les hauteurs, s’élevaient souvent à plus de 20°C dans la journée, de sorte que nous devions souvent mettre ou enlever le pull-over. Le vent lui aussi peut nettement rafraîchir l’atmosphère.

Par rapport à la France, il y a 7 h de décalage horaire au Pérou et 6 en Bolivie. Pour simplifier, quand il est midi à Paris, il est 5 h du matin à Lima et 6 h à La Paz.

 Circulation automobile : Il y a en théorie un code de la route, que personne ne semble respecter. On grille allègrement les feux rouges, au nez et à la barbe de la police qui n’en a cure, on dépasse aux sommets des côtes, on ne tient nul compte des doubles lignes jaunes continues. On klaxonne au lieu de freiner, le tout à une vitesse réservée d’ordinaire aux petites voitures sportives. Les routes sont belles, assez bien entretenues et les voitures sont bien moins nombreuses que les cars ou les camions, sauf en ville, où l’on trouve aussi beaucoup de taxis, de mini-bus « collectifs » et de triporteurs. Les chiens, les cochons, les ânes et les camélidés fréquentent eux aussi les routes à la campagne mais m’ont semblé plus prudents que les chauffeurs de cars.

Devises : La devise monétaire du Pérou est le Sol et celle de la Bolivie le Boliviano. Vous pourrez changer vos Euros dans les grandes villes ou payer avec une carte de crédit, mais dans les petits villages, il vaut mieux avoir des dollars US. Il est par conséquent inutile d’en acheter trop en Europe.

Composition du Groupe

Outre Jean-Paul, notre accompagnateur Arts Et Vie, il y avait Maryvonne et Marcel, Gisèle et Michel, Dominique et Jean-Louis, Micheline et André, Marie-Noëlle et Bernard, Simone et Élie, Huguette et Michel, Annick, Françoise, Mireille, Françoise, Pascale, Francis, Michel, mon épouse Danielle et moi-même. Un groupe fantastique, toujours à l’heure.

Le Voyage

04 août 2004 : Voyage à Paris.

Trajet effectué en train jusqu’à Paris puis en taxi jusqu’à l’aéroport Charles de Gaulle de Roissy.

05 août : Paris – Madrid – Guayaquil (Équateur) – Lima (Pérou)

 Nous avons passé la nuit à l’hôtel Première Classe de Roissy et comme prévu, le taxi que nous avions réservé la veille est venu à 4 h 40. Nous retrouvons notre groupe à l’aéroport et faisons connaissance. Nous sommes 23, plus notre accompagnateur. Arrivés à Madrid, c’est la course pour sauter dans l’avion qui doit nous emmener en Équateur où nous faisons une escale à Guayaquil. À travers le hublot, je vois une Grande Aigrette et un oiseau que je n’ai encore jamais vu. Ce rapace, dont je distingue les joues et le ventre blancs ainsi que le bec rouge est un Caracara huppé. Une coche avant même d’arriver à destination, cela s’annonce bien. Nous atterrissons dans la capitale du Pérou vers 18 h 30, heure locale. Un petit incident comique se produit lors du passage devant la police péruvienne. Un homonyme belge est recherché pour je ne sais trop quel crime et on me questionne pendant quelque temps. Heureusement qu’il n’est pas né le même jour que moi. Après de multiples vérifications, j’ai droit aux excuses et à une poignée de main du chef de la police. Au bout de 25 h de voyage, dont une petite quinzaine passée en avion, nous pouvons enfin nous reposer à l’hôtel Jose Antonio où, pour la première fois, on nous sert un Pisco sour, une boisson dont certains feront bientôt une consommation presque immodérée. Elle est composée d’eau de vie fabriquée originellement à Pisco, obtenue exclusivement de la distillation de jus de raisin frais récemment fermenté, en utilisant les méthodes qui maintiennent le principe traditionnel de qualité établi dans les zones de production reconnue. On y ajoute du blanc d’œuf battu en neige, du citron et d’autres bonnes choses.
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Grande Aigrette (Photo Gérard Joannès)

06 août : Lima – Ica -Nazca

 La nuit a été courte car on nous a réveillés à 3 h du matin. Dans l’obscurité, nous suivons la Panaméricaine qui longe le désert côtier jusqu’à Chinchero où je me régale. Un magnifique Moucherolle vermillon se laisse examiner à loisir, de même que quelques Bruants chingolo. Nous faisons aussi l’expérience de la conduite à la péruvienne mais personne ne dit mot pour l’instant. Je suis surpris par les nombreux bidonvilles que l’on trouve partout. Les chiens courent au milieu des détritus qui jonchent la chaussée. C’est ça l’Eldorado? Nous finissons par arriver dans un petit port où nous embarquons sur un hors-bord qui nous emmène à toute allure jusqu’aux Îles Ballestas. Une découverte rapide du Chandelier de Paracas et nous fonçons vers les Otaries et les colonies d’oiseaux de mer. Le spectacle est formidable et même ceux qui ne connaissent rien aux oiseaux sont impressionnés. Les Goélands Siméon côtoient les Fous variés, les Cormorans vigua et de Gaimard mais les oiseaux les plus beaux sont indubitablement les Sternes incas et les Manchots de Humboldt. Ces oiseaux sont tellement nombreux que les îles sont recouvertes de guano que les Péruviens exploitent dans des conditions très difficiles. Moins de 2 heures plus tard nous reprenons le car pour nous rendre à Nazca. Ce village est célèbre pour ses dessins géométriques ou ses représentations d’animaux gravés sur le sol par une civilisation pré-inca. Nul ne connaît le sens exact de ces dessins mais le survol dans le petit Cessna qui se penche tantôt à droite, tantôt à gauche, m’a laissé un très bon souvenir, malgré le peu de confiance que j’avais dans la fiabilité du moteur toussotant. J’observe encore quelques nouveautés pour moi : Martinet des Andes, Moqueur à longue queue, Colombe à bec jaune et Tourterelle mélodieuse entre autres. Nous logeons à l’hôtel Nazca Lines.
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Goélands Siméon et Aigrettes neigeuses (Photo Gérard Joannès)

 

 

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Manchots de Humboldt (Photo Gérard Joannès)

 

 

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Sternes incas (Photo Gérard Joannès)

 

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Lions de mer austraux (Photo Gérard Joannès)

 

07 août : Nazca – Arequipa (2630 m)

 Nous nous levons à 5 h 20 car la route est longue jusqu’à Arequipa. Teresa, notre guide locale, nous donne moult renseignements sur son beau pays. Nous passons par des paysages désertiques en faisant bien trop peu d’arrêts à mon goût et le chauffeur fonce à tombeau ouvert dans la garua. Je parviens quand même à voir de nombreux Urubus à tête rouge, des Goélands gris et les énormes Pélicans thage. Lors d’une petite halte, j’achète une bouteille d’Inca Cola. Ce breuvage à la belle couleur dorée, dont j’avais entendu parler auparavant, a tout à fait le goût chimique des Malabar, ces chewing-gums roses très en vogue il y a quelques années. Dans la région d’Ocaño, depuis notre car, nous voyons des ossements humains qui jonchent le bas-côté de la route. Ce sont les restes des tombes incas, pillées par les habitants qui pensent que les trésors qu’ils découvrent parfois sont en quelque sorte légués par leurs ancêtres. Ils n’éprouvent donc aucun scrupule à vendre les objets trouvés à des collectionneurs argentés. Juste avant d’arriver à Arequipa, au milieu de montagnes aux couleurs extraordinaires, nous avons une superbe vue sur le volcan Misti qui culmine à 5851 m. Nous sommes hébergés dans la « Maison d’Élise« , un hôtel qui ne m’a laissé que de bons souvenirs. Ce n’est peut-être pas le cas de Michel, un membre du groupe qui est malheureusement victime d’un décollement de la rétine et qui doit se faire opérer d’urgence. Tout se passera bien pour lui, même s’il ne pourra nous rejoindre qu’en fin de séjour. Je dois admettre que les voyages organisés vous facilitent grandement la tâche en cas d’ennuis de ce genre.
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Pélicans thage et Aigrettes neigeuses (Photo Gérard Joannès)

 

 

 

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Aigrettes neigeuses (Photo Gérard Joannès)

 

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Urubus à tête rouge (Photo Gérard Joannès)

 

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La Panaméricaine (Photo Gérard Joannès)

 

08 août : Arequipa – Juliaca – Puno (3870 m)

Je me lève vers 6 h pour avoir le temps d’aller observer quelques oiseaux. C’est ainsi que je coche l’Ermite de Prêtre et le Colibri cora. Notre guide local nous fait ensuite découvrir Arequipa la blanche, ainsi nommée car les bâtiments sont souvent construits en sillar, un tuf de couleur blanche. Nous visitons l’église de la Compania et le couvent de Santa Catalina et c’est l’envol pour Juliaca, sur l’Altiplano. Nous changeons de guide pour nous rendre au site pré-inca de Sillustani. La marche d’approche nous permet vite de nous rendre compte que nous sommes en altitude. Nous ne sommes pas encore habitués au manque d’oxygène et certains d’entre nous commencent à ressentir les effets du soroche, c’est-à-dire du mal des montagnes : maux de tête et nausées. Au lac Umayo, je découvre le Vanneau des Andes, le Grèbe de Rolland, les Sarcelles cannelle et tachetée, le Caracara montagnard, l’Ouette des Andes, l’Ibis à face noire et l’Ibis de Ridgway. Tous ces oiseaux prouvent que nous sommes à présent dans un autre biotope. Nous poursuivons vers Puno où nous serons hébergés à l’hôtel Qelqatani.

09 août : Puno – Lac Titicaca – Copacabana (Bolivie)

 Tout comme les autres jours, il fait beau et le Lac Titicaca, entouré de montagnes qui ne semblent pas plus hautes que des collines, est merveilleux. Nous devons nous rendre sur les îles des Uros qui sont des villages flottants édifiés sur des monceaux de totoras (roseaux). Nous voyons d’assez nombreuses Érismatures des Andes, des Foulques ardoisées, quelques Sarcelles du puna et des Carouges galonnés. Les Uros font un peu de cinéma pour les touristes mais ils sont très accueillants et nous font admirer leur artisanat. Les tapis colorés sont somptueux, les pulls, tous en laine de jeune alpaga d’après les dires des îliens, sont plus beaux les uns que les autres et nous regrettons tous de ne pouvoir en acheter davantage faute de place dans les valises et faute de temps. Il nous faut poursuivre vers la Bolivie via Pomata, où nous visitons encore une autre belle église baroque métissée. Nous arrivons en soirée à l’hôtel Gloria Copacabana, dans la ville du même nom.
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Caracas montagnards (Photo Gérard Joannès)

 

10 août : Copacabana – l’Île du Soleil – La Paz

A part le fait que l’on paie à présent en Bolivianos et non plus en Soles, nous ne remarquons pas vraiment le changement de pays, même si les costumes des campesinos sont différents. Copacabana n’est pas très propre mais il paraît que c’est dû à la fête de la bénédiction des voitures. On ne ramasse pas souvent les ordures et comme tout le monde jette n’importe quoi n’importe où, cela altère la beauté de l’environnement. Heureusement, les arbres fleuris sont magnifiques et c’est sur l’un d’eux que je vois un Percefleur à gorge noire ainsi qu’un Phrygile du Pérou. Nous prenons le bateau pour nous rendre à l’Île du Soleil où nous visitons l’ancien palais de l’Inca. Au retour, après une visite rapide de la cathédrale de Copacabana abritant la Vierge noire de la Candelaria, nous prenons le bac pour traverser le détroit de Tiquina et poursuivons vers La Paz. Nous rendons visite à une célébrité locale, Paulino Esteban. C’est un spécialiste des constructions de bateaux en totoras et il peut s’enorgueillir d’avoir travaillé avec Thor Heyerdahl qui s’est rendu célèbre en naviguant sur son radeau, le Kon Tiki, pour prouver que des navigateurs audacieux auraient pu partir de l’Amérique du Sud pour coloniser les îles du Pacifique.  Dans la région de Huatapata, j’ai la chance de voir un Grèbe à bec bigarré, espèce que je ne connaissais pas encore et après un assez long voyage, nous arrivons à La Paz à la tombée de la nuit et nous sommes heureux de pouvoir nous reposer à l’hôtel Rey Palace, où on nous sert un Mate de Coca pour combattre les effets de l’altitude et nous souhaiter la bienvenue.
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Grèbe à bec bigarré (Photo Robin Oakes)
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Le Lac Titicaca depuis l’Île du Soleil (Photo Gérard Joannès)

 

11 août : La Paz

C’est la capitale administrative la plus haute du monde. Nous l’avons découverte à la tombée de la nuit, en passant d’abord par El Alto où se trouvent les quartiers les plus pauvres, situés en bordure de l’Altiplano, à 4100 m d’altitude. Le reste de la ville est situé dans une cuvette et les quartiers les plus aisés sont situés à Calacoto, vers le bas de la ville, aux alentours de 3200 m. La cité est très animée et les gens se montrent pressants, soit pour nous vendre de menus objets, soit pour gagner quelque argent en cirant les chaussures, le tout se déroulant non loin d’une manifestation de mineurs, étroitement surveillés par des policiers en armes. Nous visitons l’Église San Francisco, la cathédrale, le musée national d’archéologie et pour soulager nos yeux fatigués de voir tant d’ors et de momies, nous nous rendons dans la Vallée de la Lune dont les roches érodées rappellent quelque peu Bryce Canyon, aux USA. Le soir, nous assistons à une peña. Ce spectacle de danses et de musique folklorique nous enchante tous et certains d’entre nous, dont moi, ont l’occasion d’y prendre une part active. Cela me permet d’apprécier à sa juste valeur la performance physique que cela représente à cette altitude.
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Cathédrale de La Paz (Photo Gérard Joannès)

 

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La Paz (Photo Gérard Joannès)

 

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Vallée de la Lune (Photo Gérard Joannès)

 

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Vallée de la Lune (Photo Gérard Joannès)

 

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Vallée de la Lune (Photo Gérard Joannès)

 

12 août : La Paz – Sucre

 J’ai passé une nuit horrible à me vider l’estomac car j’ai été victime d’une intoxication alimentaire. De mauvaises langues diront que c’est le résultat de ma participation à la peña. Je suis complètement épuisé et au lieu d’aller visiter le marché aux sorciers à La Paz, je dors dans le car en essayant de récupérer. Je dors aussi dans l’avion qui nous emmène à Sucre et je ne peux visiter ni le monastère franciscain de la Recoleta, ni le couvent San Felipe, ni le musée des textiles. J’en profite pour apprécier le confort de l’hôtel Real Audiencia.
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Cantuta : la fleur nationale bolivienne (Photo Gérard Joannès)

 

13 août : Sucre – Potosi (4100 m)

 Après une journée complète de sommeil et de diète, je me sens un peu mieux et je peux rejoindre le reste du groupe. Tout le monde souffre de la soif la nuit car l’air est extrêmement sec, ce qui provoque même des saignements de nez chez certains et le soroche se manifeste sous différentes formes chez les uns et les autres. Nous visitons l’église de San Francisco et la Casa de la Libertad. À peine le temps de voir quelques belles demeures coloniales toutes blanches et nous reprenons la route qui traverse des paysages somptueux. Au hasard de quelques haltes, je vois des Martinets des Andes, des Vachers luisants, un Ada à ailes blanches et le moteur qui commence à chauffer avant notre pique-nique. Nos deux jeunes chauffeurs n’ont pas l’air de s’affoler, même si les démarrages en côte deviennent difficiles. La route étant tortueuse mais bien asphaltée, ils en profitent pour faire quelques pointes de vitesse qui finissent par déclencher des récriminations générales, ce qui a pour effet de les calmer pour quelques instants. Il nous faut à présent prendre une piste sur 13 km et faute de trouver l’endroit exact où elle commence, on traverse une voie de chemin de fer où le car reste bloqué un petit moment. Une fois dégagé de sa position fâcheuse, le véhicule tangue et roule, puis il faut le quitter une nouvelle fois car la piste est très étroite et s’éboule sur un côté, tout près d’un petit ruisseau. Nous finirons par arriver vivants au Sanctuaire de Manquiri, isolé au milieu des montagnes dans un cadre absolument grandiose. Dans le village même, j’ai la chance d’observer assez longuement un Saltator à bec orange. Dans la soirée, nous atteignons enfin l’Hostal Libertador de Potosi après avoir emprunté des routes à plus de 4000 m d’altitude.
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La piste s’éboule (Photo Gérard Joannès)

 

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Manquiri (Photo Gérard Joannès)

 

14 août : Potosi

 Le quartier de la Vieille Ville de Potosi est classé au patrimoine mondial par l’UNESCO. Elle est dominée par le Cerro Rico, une montagne percée comme un gruyère par des galeries de mines. On y trouve toutes sortes de minerais, comme du plomb, de l’argent ou du zinc, mais surtout de l’étain. Nous allons visiter la mine nommée Morena 1, située à 4266 m d’altitude, mais auparavant il nous faut acheter quelques cadeaux pour les mineurs que nous allons y rencontrer. Des sacs tout prêts sont en vente dans certains petits magasins et ils contiennent des cigarettes, de l’alcool à 96°, des feuilles de coca et éventuellement un peu de nourriture ou un bâton de dynamite. Les conditions d’extraction sont assez dures apparemment et dans l’espoir de trouver un bon filon, les mineurs demandent au Tio, le dieu du monde d’en-dessous, représenté par une statue cornue, de les aider dans leur travail. Ceci se fait de manière officielle lors de la cérémonie de la Chaya. On donne une cigarette, des feuilles de coca et de l’alcool au Tio, puis à la Pachamama, la terre mère. J’ai participé à la cérémonie, mais sans aller jusqu’à faire comme les mineurs et boire cet alcool.
 En ressortant de la mine, nous visitons la Casa de la Moneda puis l’église San Francisco. Le contraste entre la richesse des lieux saints et la pauvreté que l’on devine partout est frappant.
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L’entrée de la mine Morena 1 (Photo Gérard Joannès)

 

 

15 août : Potosi – La Paz (3500 m)

Nous partons tôt le matin car nous avons une fois de plus une assez longue journée de route mais notre nouveau car est confortable et les quelques pistes que nous prenons ne nous secouent pas trop. Les lamas sont nombreux, tout comme les ânes et les moutons sur le bord de la route. Au lac de barrage de Tacagua où nous faisons notre pause déjeuner, j’observe un Dormilon cendré, un Cinclode brun et un Cinclode à ventre blanc. Tout au long du trajet sur l’Altiplano, les Caracaras montagnards, les Vanneaux et les Martinets des Andes sont assez communs. J’ai pu remarquer à plusieurs reprises que les Caracaras sont souvent par couples. Le paysage est d’une beauté étrange, entièrement plat sur des centaines de km, balayé par le vent, et la végétation est surtout représentée par une herbe sèche et dure que l’on appelle Hichu dont les lamas et les alpagas se nourrissent. En fin de soirée, après environ 11 heures de trajet, nous sommes à nouveau à l’hôtel Rey Palace de La Paz.
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La Paz (Photo Gérard Joannès)

 

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Alpagas (Photo Gérard Joannès)

 

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En bordure de l’Altiplano (Photo Gérard Joannès)

 

 

16 août : La Paz – Tiahuanaco – Puno (Pérou)

Nous quittons La Paz toujours aussi encombrée de fils électriques et de voitures, remontons sur l’Altiplano et nous dirigeons vers Tiahuanaco. Après l’intéressante visite du musée où notre guide Juan Carlos fait une fois de plus montre de sa grande culture, nous nous rendons au Temple semi-souterrain et admirons sa célèbre Porte du Soleil. Le vent frais souffle mais tout le monde tient le coup car les monolithes sont impressionnants et notre guide ne l’est pas moins.
Lors du passage de la frontière, je maugrée un peu à cause des tracasseries administratives pour revenir au Pérou mais comme apparemment on ne me recherche pas au poste de Desaguadero, je fais contre mauvaise fortune bon cœur, d’autant plus que je vois mon unique Grèbe microptère juste sur la rivière qui sépare la Bolivie du Pérou. Notre nouveau guide maîtrise mal le français et comble de malchance pour lui, il déclenche ma colère en voulant faire plaisir au groupe. Nous sommes arrêtés non loin d’une quarantaine de Flamants du Chili et il veut leur jeter des pierres pour les faire s’envoler. Je suppose que cela doit être une habitude chez les guides locaux mais je n’apprécie pas et le lui dit gentiment mais fermement. Nous faisons ensuite un petit arrêt dans la ville de Juli où nous visitons une église totalement délabrée mais qui laisse encore deviner ce qu’elle a pu contenir de richesses. J’aurai encore l’occasion d’observer une cinquantaine de Tourterelles oreillardes et une dizaine d’Ibis à face noire avant d’arriver à Puno où nous passerons la nuit dans le même hôtel que précédemment.

17 août : Puno – Juliaca – Cuzco (3400 m)

 Nous sommes partis à 7 h du matin et nous remontons à présent vers le nord en repassant par Juliaca, la ville aux nombreux triporteurs. Nous voyons des Vanneaux des Andes et des Caracaras montagnards à plusieurs reprises, ainsi qu’un Pic des rochers. Nous sommes dans une région d’élevage et dans les champs, du côté de Chuquibambilla, un grand nombre de Quiscales de Bolivie sont à la recherche de nourriture. Ce sont des oiseaux noirs qui me rappellent un peu nos corneilles. Curieusement, en altitude, les oiseaux sont souvent noir et blanc dans les Andes. C’est ainsi qu’apparaissent les Vanneaux des Andes en vol, les Caracaras montagnards, les Ibis à face noire, les Martinets des Andes, les Ouettes des Andes sans parler des Hirondelles bleu et blanc.

La route passe à travers l’Altiplano via le col de Abra la Raya qui culmine à 4312 m non loin d’un petit cimetière et nous faisons une pause dans notre périple pour acheter de superbes pulls. En descendant le col, la région est toujours aussi belle mais comme les conditions climatiques sont moins dures, la végétation est de retour et les gens semblent moins pauvres. Nous passons par Sicuani où nous aurons l’occasion de voir une procession marchant et dansant au son d’une fanfare précédée d’un homme dansant et portant sur sa tête un magnifique cochon rôti. L’après-midi sera consacrée à des visites archéologiques à Raqchi et Piquillacta et nous admirerons aussi l’église d’Andahuaylillas que l’on appelle ici la Chapelle Sixtine des Andes. Comme d’habitude, le maître-autel est superbe et le plafond de bois ne l’est pas moins. Nous arrivons à l’Hôtel Jose Antonio à Cuzco dans la soirée et comme la nuit tombe vite, nous aurons tout le loisir d’observer le croissant de lune qui n’est pas vertical comme sous nos latitudes, mais horizontal.

18 août : Cuzco et environs

Pour une fois, il pleut un peu en altitude. Cela ne gâche en rien la visite de la cathédrale, flanquée de l’église du Triomphe et de celle de la Sainte Famille. Nous irons ensuite voir la rue Hatun Rumiyoc et ses célèbres blocs incas qui servent de soubassement à certains édifices plus récents, le musée d’art religieux, le quartier de San Blas et ses artisans, ainsi que le cloître de la Merced. Nous quittons ensuite provisoirement la ville pour nous rendre aux vestiges cyclopéens de Sacsayhuaman, aux sites de Puca Pucara, Quenq’o et Tambo Machay, tous aussi étonnants les uns que les autres.
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Saqsaywaman (Photo Gérard Joannès)

 

19 août : Cuzco – Pisac – Ollantaytambo – Yucay

Nous retrouvons avec grand plaisir un des Michel, notre compagnon de voyage qui s’était fait opérer d’un décollement de la rétine, ainsi que son épouse. En nous rendant à Pisac, nous voyons sur plusieurs toits de maisons, des croix, des bouteilles et des taureaux qui symbolisent respectivement un désir de protection, de nourriture ou d’argent. Apparemment, la grande majorité des habitants désireraient être plus riches. En cours de route, j’observe un Vanneau des Andes qui se comporte comme certains goélands de chez nous. Il tapote sur le sol avec sa patte puis mange ce qu’il a réussi ainsi à faire monter à la surface. Le paysage est toujours aussi beau depuis la route qui descend dans la vallée sacrée de l’Urubamba pour nous mener à Ollantaytambo. Les terrasses qui sont accrochées aux vertigineuses montagnes sont extraordinaires mais il faut monter un escalier de 200 marches, ce qui représente un gros effort ici et nous marchons très lentement. De toute façon, il n’est pas question de courir car le sentier est étroit et vertigineux. Nous sommes très impressionnés quand nous apprenons que les pierres qui ont servi à construire ces murs semi-cyclopéens viennent d’une carrière située sur une autre montagne, de l’autre côté de la vallée. Nous quittons ensuite cet endroit pour passer à Yucai où j’observe 5 Pigeons tigrés.

Arrivés à Pisac, je suis surpris par l’étendue du site. Des terrasses et des édifices s’étagent à flanc de montagnes et je sais d’ores et déjà qu’il nous sera impossible de tout voir. En cours de chemin, j’observe un Colibri géant, un Phrygile du Pérou, une Cataménie maculée et un Saltator à bec orange. La marche est toujours difficile mais je remarque que nous commençons tous à nous habituer à l’altitude car nos corps ont eu le temps de fabriquer ces précieux globules rouges. Après la visite des ruines, nous nous rendons au marché de Pisac et j’avoue que je suis assez déçu. Bien sûr, il y a les campesinos qui vendent leurs fruits et leurs légumes, mais il y a aussi des gens qui vendent n’importe quoi et cela ressemble souvent à un vaste bazar qui ne m’intéresse qu’assez peu. Nous sommes en avance au car qui nous attend pour nous emmener à l’hôtel Sonesta Posada del Inca de Yucai. C’est un ancien monastère où nous buvons une fois de plus un Pisco sour devant une cheminée à l’âtre et l’ambiance est fort sympathique. Un petit coup d’oeil à la Croix du Sud et nous partons nous coucher.

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Ollantaytambo (Photo Gérard Joannès)

 

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Ollantaytambo (Photo Gérard Joannès)

 

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Pisac (Photo Gérard Joannès)

 

20 août : Yucay – Machu Picchu (2430 m) – Cuzco.

 Je décide de me lever assez tôt pour avoir le temps de faire un peu d’observation ornithologique dans les jardins de l’hôtel. C’est ainsi que je vois les omniprésents Bruants chingolo, des Tourterelles oreillardes, un Saltator à bec orange et une Cataménie maculée. Au petit déjeuner, j’apprends qu’Huguette a trouvé un petit scorpion jaune dans le luminaire de la douche, ce qu’elle n’a guère apprécié. Il est vrai que nous sommes en pleine campagne où de telles rencontres ne sont pas très surprenantes. Nous partons avant 8 h pour nous rendre à Ollantaytambo où nous devons prendre le train pour Aguas Calientes, puis, arrivés là, un bus nous attendra pour nous transporter jusqu’au Machu Picchu.

Le train est un tortillard bleu très agréable et nous sommes confortablement installés devant de petites tables recouvertes de belles nappes blanches. Le personnel vient nous servir des boissons chaudes et des croissants. Au premier arrêt, nous avons tout le loisir d’observer les courageux randonneurs et leurs porteurs qui vont partir pour suivre le Chemin de l’Inca. J’en profite pour observer un Moucherolle noir qui capture des insectes depuis des rochers dans le lit de l’Urubamba. Nous avons eu la chance d’obtenir un siège à gauche dans le sens de la marche, et la une vue sur la vallée et les montagnes environnantes est magnifique. L’attente se prolonge et on nous annonce finalement qu’un éboulement de terrain a eu lieu et qu’il faut évacuer le train. Nous poursuivrons à pied le long du flanc de la montagne pour reprendre un autre train au-delà de l’éboulis. Nous enrageons car la visite du Machu Picchu sera forcément retardée. Après être remontés dans le train, celui-ci s’engage dans la vallée de plus en plus encaissée. Comme nous descendons, la végétation tropicale devient plus dense et les agaves cèdent leur place à quelques bananiers. En cours de route, j’aurai une brève vision de deux Merganettes des Torrents. En revanche, les Hirondelles bleu et blanc sont assez nombreuses à Aguas Calientes et passent en rasant nos têtes. De là, nous prenons un car qui nous emmène sur une route poussiéreuse et vertigineuse, serpentant au-milieu des pics impressionnants recouverts d’une épaisse végétation vert foncé.

Le site est grandiose et tout à fait à la hauteur de ce que nous avions vu sur les cartes postales. Nous avons une chance inouïe dans la mesure où il fait très beau, alors que le site est souvent recouvert de nuages. Nous sommes contents d’être bien chaussés car certains chemins sont assez raides et nous avons pris la précaution de nous asperger d’une lotion anti-moustiques qui est très utile en ces lieux. En fait, ce ne sont pas les moustiques qui sont gênants, mais de petits moucherons qui piquent et qui laisseront de belles traces sur les corps imprudemment dénudés de certains. La visite terminée, nous redescendons par le même chemin à Aguas Calientes où j’observe des Moucherolles noirs depuis le restaurant qui domine l’Urubamba. Je verrai aussi un Tyranneau des torrents juste avant de reprendre le train pour Cuzco. Nous sommes fatigués et comme le voyage se déroule en pleine nuit, le train est nettement plus silencieux qu’à l’aller. Arrivé à Cuzco, le tortillard commence par se tortiller de plus en plus, puis, la pente devenant trop raide, il est obligé de descendre en zigzag, en faisant un arrêt à chaque changement de direction, le temps d’être aiguillé sur une autre voie. Nous arriverons à l’hôtel vers 23 h 30.
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Ollantaytambo (Photo Gérard Joannès)

 

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Machu Picchu (Photo Gérard Joannès)

 

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Machu Picchu (Photo Gérard Joannès)

 

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Machu Picchu (Photo Gérard Joannès)

 

21 août : Cuzco

Journée libre que nous passerons en partie au musée Inca, le reste de la journée étant consacré à faire quelques achats. Danielle et moi aurons l’occasion de goûter à un petit morceau de Cuy, c’est-à-dire de cochon d’Inde (merci Marie-Noëlle) au Papillon, un très agréable restaurant tenu par un Breton.

22 août : Cuzco – Lima

Nous atterrissons une fois dans la grisaille habituelle de Lima et comme d’habitude, nous attendons nos bagages, qui cette fois-ci ne viennent pas. Au bout de 3 heures, lassé d’entendre les nouvelles contradictoires des préposés de l’aéroport, Jean-Paul, notre accompagnateur nous propose de partir avec Teresa, notre guide, pour visiter la ville. Il essaiera de récupérer les valises, qui, aux dernières nouvelles, sont bloquées au fret, faute d’une autorisation d’enlèvement. Bien entendu, il est impossible de rattraper le retard. En passant au-dessus du fleuve Rimac, qui n’est qu’un égout à ciel ouvert, je vois mon premier Urubu noir. Nous parvenons à entrer dans la cathédrale juste avant la fermeture des portes, faisons un petit tour très rapide à l’intérieur et il faut évacuer les lieux. Nous fonçons ensuite au couvent San Francisco que nous visitons au même rythme. Une quinzaine d’Urubus noirs sont postés sur les tours de l’édifice ou planent au-dessus de la ville, étalant leurs larges ailes noires. On pourrait croire qu’ils savent que 25 000 personnes ont été enterrées ici de 1650 à 1808. Dans les catacombes, on peut ainsi voir un puits contenant des squelettes sur 10 m d’épaisseur.

L’après-midi, nous visitons le musée archéologique, faisons un petit tour au Parc de l’Amour en bordure de mer, et terminerons par le Musée de l’or. Nous sommes tous fatigués et ceux qui ont laissé leurs billets de retour dans les valises craignent de ne pas les retrouver à temps. Teresa a senti tout cela et nous demande s’il faut abréger la visite, ce que nous acceptons de bon cœur. Finalement, nous retrouverons nos valises à l’hôtel dans la soirée et tout le monde en sera fort soulagé.

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Plaza de Armas de Lima (Photo Gérard Joannès)

 

23 août : Lima – Guayaquil – Madrid

C’est le jour du retour. En nous rendant à l’aéroport, j’observe encore quelques Pigeons tigrés, des Urubus noirs et des goélands, qui sont soit des Goélands Siméon ou Dominicains. Nous décollons dans la garua, un petit coup d’oeil sur la Cordillère Blanche et nous atterrissons à Guayaquil, en Équateur, où comme à l’aller je vois une Grande Aigrette sur les pistes de l’aéroport. Nous ne devions pas changer d’avion avant Madrid, mais on nous annonce que ce ne sera pas le cas. J’avoue que je ne suis pas surpris et que je suis même rassuré. Je venais juste de voir qu’un mécanicien avait ouvert le réacteur droit et y effectuait apparemment quelques vérifications. Francis, qui voyageait derrière moi avait vu de la fumée en sortir au décollage et à l’atterrissage. La compagnie Lan Chile n’a peut-être pas les appareils les plus récents mais ne prend apparemment aucun risque avec la sécurité de ses passagers.

24 août : Madrid – Paris – Forbach

 Nous avons pris un tel retard que nous ratons l’avion de Madrid à Paris. Bien entendu, je me dis que nous raterons aussi notre train pour Forbach, mais nous avons de la chance de pouvoir y monter juste avant son départ. Nous sommes exténués mais contents d’être de retour chez nous, la tête pleine de belles images et de souvenirs inoubliables.

Guides ornithologiques :

  • Guide des Oiseaux de Mer, Gerald Tuck et Hermann Heinzel publié chez Delachaux et Niestlé. C’est un petit livre qui m’a été fort utile pour les oiseaux du bord de mer.
  • A Field Guide to the Birds of Peru, James F. Clements, Noam Shany. Je n’ai pu trouver ce livre nulle part car il était alors épuisé. Il vient d’être ré-édité.
  • Birds of the High Andes, Jon Fjeldså et Niels Krabbe publié par Zoological Museum, University of Copenhagen et Apollo Books. Un très bon livre, excessivement cher, que j’ai pu me procurer grâce à l’Internet faute d’avoir pu acquérir le précédent. Il est très volumineux et n’est donc pas vraiment fait pour être utilisé sur le terrain et ne traite pas des oiseaux que l’on trouve uniquement à basse altitude. À cause de cela, je n’ai pas pu déterminer certaines espèces. Heureusement, certains oiseaux sont illustrés sur quelques sites que l’on peut consulter sur l’Internet, comme la Tourterelle mélodieuse que j’ai identifiée de cette manière grâce à des notes précises prises sur le terrain.

 

Liste des espèces vues pendant le voyage.

01
Grèbe à bec bigarré Podylimbus podiceps Vus en petits nombres.
02
Grèbe de Rolland Rollandia rolland Assez fréquent sur le lac Titicaca. Un individu accompagné d’un jeune en Bolivie.
03
Grèbe microptère Rollandia microptera Vu un seul individu sur le Desaguadero à la frontière entre la Bolivie et le Pérou.
04
Héron Garde-boeufs Bubulcus ibis Assez peu, à part une vingtaine à Sicuani (Pérou).
05
Aigrette neigeuse Egretta thula Commune en bord de mer.
06
Grande Aigrette Casmerodius albus Quelques individus le long de la côte du Pacifique.
07
Bihoreau gris Nycticorax nycticorax Un immature à Huatapata en Bolivie.
08
Héron strié Ardeola striata Peu.
09
Flamant du Chili Phoenicopterus chilensis Quelques-uns, notamment dans la région de Desaguadero. Quelques individus vus de loin qui pouvaient avoir appartenu à cette espèce.
10
Ibis à face noire Theristicus melanopis Assez peu. Vus près de Sillustani. Ils paraissent assez gros en vol.
11
Ibis de Ridgway Plegadis ridgwayi Assez commun, y compris à des altitudes très élevées.
12
Ouette des Andes Chloephaga melanoptera Quelques individus à haute altitude.
13
Sarcelle tachetée Anas flavirostris Vue à plusieurs reprises.
14
Canard des Bahamas Anas bahamensis Peu. Vu au lac Umayo à Sillustani.
15
Sarcelle du Puna Anas puna Assez peu. Vue au lac Titicaca.
16
Merganette des torrents Merganetta armata 2 individus sur le Rio Urubamba.
17
Sarcelle cannelle Anas cyanoptera Un oiseau superbe. Quelques-uns.
18
Érismature des Andes Oxyura ferruginea Commune sur le lac Titicaca.
19
Manchot de Humboldt Spheniscus humboldti Plusieurs aux îles Ballestas.
20
Puffin fuligineux Puffinus griseus Quelques-uns, en bandes, du côté des îles Ballestas.
21
Pélican thage Pelecanus thagus Plusieurs au bord de la mer.
22
Fou varié Sula variegata Commun du côté des îles Ballestas. Le cou non rayé permet de le distinguer du Fou à pieds bleus (Sula nebouxii), que je n’ai pas vu.
23
Cormoran vigua Phalacrocorax olivaceus Commun du côté des îles Ballestas.
24
Cormoran de Gaimard Phalacrocorax gaimardi Îles Ballestas. Beaucoup plus rare que son congénère.
25
Sterne inca Larosterna inca Plusieurs aux îles Ballestas. C’est vraiment un oiseau superbe. Quelques immatures.
26
Caracara huppé Polyborus planeus Un seul individu vu à l’aéroport de Guayaquil (Équateur).
27
Caracara montagnard Phalcoboenus megalopterus Souvent observés par couples sur l’Altiplano. J’ai aussi observé un individu à basse altitude.
28
Urubu noir Coragyps atratus Plusieurs en plein centre de Lima.
29
Urubu à tête rouge Cathartes aura Assez fréquent en bord de mer, même sur les rochers de la plage.
30
Buse du Puna Buteo poecilochrous Un individu qui vole sur place, face au vent dans la région de Puno.
31
Crécerelle d’Amérique Falco sparverius Assez fréquent sur l’Altiplano.
32
Râle à bec ensanglanté Rallus sanguinolentus Un individu aux îles des Uros sur le lac Titicaca.
33
Foulque géante Fulica gigantea Peu. De la taille d’une petite oie.
34
Foulque ardoisée Fulica ardesiaca Fréquente sur le lac Titicaca.
35
Gallinule poule-d’eau Gallinula chloropus Peu.
36
Petit Chevalier Tringa flavipes Vu un individu isolé.
37
Gravelot à collier interrompu Charadrius alexandrinus Un individu sur une plage près de Tanaca.
38
Huîtrier d’Amérique Haematopus palliatus Une trentaine dans la région de Tanaca, au bord du Pacifique.
39
Vanneau des Andes Vanellus resplendens Fréquent sur l’Altiplano. J’ai vu un individu attaquer un Caracara montagnard.
40
Goéland gris Larus modestus Très nombreux le long du Pacifique.
41
Goéland Siméon Larus belcheri Assez commun aux îles Ballestas. La barre caudale noire est frappante chez les adultes. Quelques individus en plumage hivernal.
42
Goéland dominicain Larus dominicanus Plusieurs aux îles Ballestas.
43
Mouette des Andes Larus serranus Commune sur le lac Titicaca.
44
Pigeon biset Columba livia Féral. Un accouplement à Ollantaytambo.
45
Tourterelle oreillarde Zenaida auriculata Une cinquantaine sur la place du village à Juli et des juvéniles à Yucai, au Pérou.
46
Tourterelle mélodieuse Zenaida meloda Vue à Nazca, dans le jardin d’un hôtel. Uniquement à basse altitude.
47
Pigeon tigré Columba maculosa Cet oiseau rappelle quelque peu notre Pigeon ramier (Columba palumbus).
48
Colombe à ailes noires Metriopelia melanoptera Un individu vu près de Sillustani.
49
Colombe de Cécile Metriopelia ceciliae Vues en petit nombre. Outre la taille minuscule, le tour des yeux rouge orangé est frappant.
50
Colombe à queue noire Columbina passerina Vue à Nazca. La base du bec est rose et non jaune comme chez l’oiseau suivant.
51
Colombe à bec jaune Columbina cruziana Bec jaune et noir bien visible. Minuscule tourterelle très surprenante. Un individu à Nazca.
52
Colibri géant Patagona gigas Quelques-uns, facilement repérables et inconfondables. Aussi bien en des lieux plutôt humides que secs.
53
Ermite de Prêtre Phaethornis pretrei Vu un individu à Arequipa.
54
Colibri cora Thaumastura cora Vu à Arequipa. La très longue queue aux bouts spatulés est surprenante.
55
Pic des rochers Colaptes rupicola Vu à plusieurs reprises, même sur des sites archéologiques très visités.
56
Cinclode brun Cinclodes fuscus Un individu au lac Tacaqua en Bolivie.
57
Cinclode à ailes blanches Cinclodes atacamensis 2 individus sur l’île du Soleil.
58
Cinclode à ventre blanc Cinclodes palliatus Un individu au lac Tacaqua en Bolivie.
59
Dormilon cendré Muscisaxicola cinerea Quelques-uns. Ces oiseaux m’ont fait penser à des traquets.
60
Dormilon à grands sourcils Muscisaxicola alpina Vu un individu en compagnie de Dormilon cendrés.
61
Moucherolle vermillon Contopus borealis Vu quelques individus dans les jardins des hôtels à basse altitude.
62
Ada à ailes blanches Knipolegus aterrimus Peu. Vus en milieu aride.
63
Moucherolle noir Sayornis nigricans Sur le Rio Urubamba. Ces oiseaux attrapent des insectes en vol comme des bergeronnettes.
64
Tyranneau des torrents Serpophaga cinerea Un individu à Aguas Calientes.
65
Martinet à collier blanc Streptoprocne zonaris Une quinzaine dans la région de Sicuani au Pérou.
66
Martinet des Andes Aeronautes andecolus Plusieurs, vus aussi à basse altitude.
67
Hirondelle bleu et blanc Notiochelidon cyanoleuca Fréquente au Machu Picchu et à Aguas Calientes.
68
Hirondelle à ventre brun Notiochelidon murina Au moins 200 au-dessus d’une rivière dans la région de Sicuani au Pérou.
69
Moqueur à longue queue Mimus longicaudatus Quelques individus dans un jardin d’hôtel à Nazca.
70
Merle chiguanco Turdus chiguanco Assez commun. L’oeil rouge sombre est visible de près. Pas très farouche.
71
Quiscale de Bolivie Oreopsar bolivianus Nombreux, posés dans des prés avec des Caracaras montagnards dans la région de Chiquibambilla au Pérou.
72
Vacher luisant Molothrus bonariensis Quelques-uns. Une trentaine à Manquiri en Bolivie.
73
Carouge galonné Icterus chrysater Aux îles des Uros sur le lac Titicaca. Les mâles sont bien plus visibles en vol que les femelles.
74
Percefleur à gorge noire Diglossa humeralis Un individu à Copacabana dans les jardins de l’hôtel.
75
Saltator à bec orange Saltator aurantiirostris Vu à plusieurs reprises.
76
Moineau domestique Passer domesticus Plusieurs.
77
Bruant chingolo Zonotrichia capensis Vu fréquemment dans tous les types de milieux et à toutes les altitudes.
78
Phrygile du Pérou Phrygilus punensis Assez peu. Un individu à Copacabana dans les jardins de l’hôtel.
79
Cataménie maculée Catamenia analis 2 oiseaux vus séparément dans la région de Pisac.

 

 

 

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Urubu à tête rouge (Photo Bernard Guibert)

 

 

 

Autres espèces observées :

Lamas (Lama lama) et Alpagas (Lama pacos) : Ce sont des animaux domestiques amis j’avoue que je ne les ai pas observés comme de simples vaches.

Viscache (Lagidium peruanum) : Cet animal à fourrure est un cousin du chinchilla. Un individu à été vu par un membre du groupe dans la Vallée de la Lune, près de La Paz.

Scorpion : un membre du groupe a trouvé un petit individu d’une espèce jaune dans un luminaire de la salle de bains d’un hôtel à Yucai.

Lion de mer austral (Otaria byronia) : Nombreux aux Îles Ballestas. Ces otaries peuvent mesurer jusqu’à 2,8 m de long et peser de 300 à 520 kg. Les mâles sont très impressionnants.

 

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